
Le front collé à la vitre de sa devanture, Frans regarde au dehors la brume qui envahit le « Quai du Miroir » couvert de neige en cette froide journée d’hiver en sirotant à petites lampées gourmandes une grande bolée de lait chaud à l’anis des a composition.
Et c’est dans cette grisaille qu’apparaît la silhouette fantomatique d’une visiteuse à laquelle il s’empresse d’ouvrir la porte de son antre.

L’objet en question est un héritage familial. Un cube, une sorte de dé dont les faces portent des gravures d’objets divers permettant d’identifier les nombres de 1 à 6 comme n’importe quel dé. Cet objet est arrivé en sa possession à la mort récente de son grand père qui l’a élevée depuis le décès lointain de ses parents, lui promettant toujours de lui en raconter l’histoire « plus tard ». Un « plus tard » qui n’aurait maintenant plus jamais l’occasion de survenir. D’où l’expertise !
Après quelques examens préliminaires, mais insuffisants de Frans, Margaret accepte de lui confier le cube, lui laisse pour tout contact une adresse électronique et repart. A Utrecht dont elle prétend venir ?

Le décor est planté. Il ne reste plus, à Hervé PICART, qu’à nous emmener dans une enquête menée de main de maître par son fameux antiquaire, dont c’est la première des enquêtes, nous promet-on en couverture du livre ! Si tel est le cas, je vais attendre avec impatience la parution des suivantes ! Mais si vous souhaitez un avant-goût, n'oubliez pas que nous avons publié le premier chapitre de ce livre dans nos colonnes.
D’abord pour le livre en lui-même : sa présentation, sa typographie !

Ensuite pour la juxtaposition des extrêmes.
Comme l’exprime Lauren au détour d’une conversation, il est étonnant de voir coexister chez cet homme, féru de vieux objets, la fascination pour le passé que représentent toutes ces antiquités entassées dans son repère et la manipulation de toutes les technologies d’analyse de pointe disponibles dans le laboratoire installé discrètement dans l’arrière boutique. La police scientifique doit en pâlir de jalousie. Il y a là quelque chose qui ajoute à l’étrangeté des objets. Un mélange d’érudition ancienne et de science de demain.
Enfin pour le récit lui-même.

Cerise sur le gâteau, l’auteur nous propose de prolonger la lecture au-delà du seul livre et de jouer à notre tour les enquêteurs en invitant les plus affûtés, capables d’interpréter les différents indices cachés dans ce premier tome puis dans ceux qui le suivront, à la découverte d’une Arcane Maxime : un secret de Frans Bogaert caché, comme il se doit, au commun des mortels. Une enquête au-delà de l’enquête.
Chemin initiatique ? Symbolisme ? Pour l’instant je dois avouer m’y être cassé les dents dessus, mais rien ne presse ! Un Grand Œuvre ne peut pas être si facilement accessible ! Hervé, elle sort quand la deuxième enquête avec son indice supplémentaire ?
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