Un de plus. Et un de plus monté par un éditeur. La maison Pearson prend le parti d'encourager la lecture chez les adolescents avec un réseau social. Au départ, Spinebreakers, c'était une communauté en ligne fondée en septembre 2007 - qui manifestement n'a pas porté ses fruits.
Alors, la directrice générale du numérique chez Pearson UK, Anna Rafferty, souhaite mettre un brin de modernité dans l'ensemble : du partage, de l'échange, du réseau social complet... tout ce que les ados affectionnent. Avec un objectif : les voir partager leurs impressions sur leurs lectures et leurs livres préférés.
« Nous voulons permettre une intégration réussie avec d'autres sites. Il serait par exemple intéressant que l'on puisse partager le marquage d'un livre sur Spinebreakers pour qu'il apparaisse dans ses publications Facebook », explique-t-elle à The Independent.
Mais qu'est-ce que cette mode pour les réseaux sociaux ? Simple : voilà encore quelques années, il existait des magazines, achetés ou non par les ados, mais en tout cas consultés, qui permettaient de diffuser, partager, faire découvrir. Mais ces derniers se sont raréfiés, ont largement modifié leur contenu... et désormais il faut compenser. Les réseaux sociaux résultent de ce changement de panorama de la presse.
Pour la filiale de Penguin, ce passage au numérique, via Spinebreakers dans sa première mouture, et prochainement avec cette évolution, devient alors une nouvelle manière d'attaquer un segment du marché. Et surtout faire cesser cette mentalité qui proclame que les ados ne lisent pas.
En effet, le site est alimenté par 10 jeunes, qui constituent l'équipe éditoriale, et une centaine de contributeurs partout en Grande-Bretagne. Tout s'y retrouve de ce que l'on peut mettre sur un site : vidéo, audio, écrit, commentaires. Et puisque les librairies ne sont pas l'habitat naturel des jeunes, autant leur créer une tanière où ils découvriront les nouveautés et dernières publications.
Avec 10 à 15.000 visiteurs uniques par mois, Spinebreakers s'associe également au prix Orange de la fiction. On n'y vend rien, on préconise aussi des livres qui ne sont pas ceux publiés exclusivement par Penguin. La lecture avant toutes choses, explique Anna. Le reste n'est que politiques commerciales...
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