La loi est dure, mais c'est la loi, et pour le service Refdoc, elle s'est appliquée justement. L'Inist (Institut de l'information scientifique et technique), filiale commerciale du CNRS, portail d'accès aux articles nommé Refdoc, et le Centre Français d'exploitation du Droit de Copie (CFC) viennent d'être condamnés pour vente illégale d'articles sur le fondement de la contrefaçon. Le collectif SavoirsCom1 propose une analyse de la situation, avec une conclusion simple : le recours maintenant inéluctable aux Creative Commons.
steren.giannini, CC BY 2.0
En surfant sur internet, David Forest, avocat à la cour et auteur de nombreuses chroniques juridiques et doctrines, avait découvert que certains de ses articles étaient mis en vente au prix unitaire de 13,87 € sur Inist.fr et 19,50 € sur Chapitre.com. Or, ce dernier n'avait cédé aucun droit aux éditeurs des revues. Il leur avait simplement accordé, souvent sans contrepartie financière, l'autorisation de faire paraître ses textes dans les revues concernées. David Forest a assigné les deux sociétés, et l'Inist diffusion a assigné en intervention forcée et en garantie le CFC. La cour d'appel a confirmé le jugement du 9 juillet 2010 du TGI de Paris selon lequel la contrefaçon était caractérisée pour l'Inist qui a reproduit et proposé à la vente les articles ainsi que pour le CFC qui a permis cette reproduction et cette diffusion. Constatant que quelques copies des articles en question ont été vendues, le tribunal avait condamné l'Inist et le CFC à verser chacun 5 000 € à l'auteur ainsi que 4 000 € de façon solidaire au titre des frais de justice.
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Kalexanderson, CC BY SA 2.0
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