Après une première ébauche, l’Hadopi fournit une seconde étude — la seconde partie de fait — portant sur la consommation des biens culturels dématérialisés. Il s’agit cette fois d’interroger les usages illicites, dans le cadre du confinement. On s’en doute, les données laissent dubitatif…

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Tous secteurs confondus, les distributeurs de contenus ont opté pour des tarifs préférentiels, voire des offres de gratuité, afin de capter l’attention des confinés. Mais est-ce suffisant ? Sur les internautes de 15 ans et plus (avec 1050 répondants), l’Hadopi a enquêté les 26 et 27 mars.
Côté vidéo à la demande, 46 % des internautes auraient un abonnement payant, soit 10 points de plus qu’en 2019. De même, 17 % ont aussi un abonnement pour une offre musicale, contre 15 % l’an passé. En somme, un taux d’équipement variable.
Or, si 78 % ont été informés des offres en cours, 30 % seulement y ont eu recours, contre 37 % chez ceux qui ont augmenté leur consommation d’offres culturelles.
Dans ce contexte, ils seraient 48 % des internautes aux pratiques condamnables à opter pour le streaming. « 34 % de ces consommateurs illicites ont recours à des convertisseurs, 23 % à des sites de téléchargement direct (direct download) et 14 % à des réseaux pair-à-pair (peer to peer). 26 % des consommateurs illicites disent avoir augmenté leur consommation légale d’au moins un bien culturel sans augmenter leur consommation illégale », note Hadopi.
Par ailleurs, si 69 % indiquent n’avoir pas changé la nature de leur consommation concernant les six biens culturels étudiés (musique, films, séries, jeux vidéo, livres et presse en ligne), ces consommateurs illicites sont 5 % à déclarer avoir augmenté leur consommation d’au moins un bien culturel. 26 % auront donc augmenté leur consommation légale d’un bien, sans augmenter le volume d’œuvres illicitement acquises.

Toute l’étude est à retrouver ici.
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