Amazon Publishing, Penguin Random House et une douzaine d'auteurs américains, dont Lee Child, John Grisham, Sylvia Day et R.L. Stine, se sont engagés dans une chasse aux pirates. Une plainte a été déposée à l'encontre de plusieurs sites, sans doute gérés par la même personne, qui vendaient des livres numériques à très bas prix. Selon les plaignants, ces titres ont été piratés et revendus sans autorisation.
Une alliance assez inhabituelle s'était formée, puis présentée devant une cour de l'État de Washington : la filiale d'édition d'Amazon, le groupe Penguin Random House et plusieurs auteurs de best-sellers portaient plainte, ensemble, contre plusieurs noms de domaine accusés de recel de livres numériques. La Kiss Library se présentait sur différents sites, avec une finalité toujours similaire : vendre des ebooks à prix très réduit.
Et pour cause : de ces ventes, « [p]as un sou ne va aux auteurs ni aux éditeurs qui produisent les livres », expliquait alors Mary Rasenberg, directrice exécutive de l’Authors Guild, organisation qui représente les auteurs de l'écrit aux États-Unis.
Les différentes procédures de signalement et de demandes de retrait n'ont pas abouti, et les plaignants ont donc décidé de porter l'affaire devant les tribunaux.
Leurs arguments semblent avoir fait mouche auprès de la cour, qui a publié une ordonnance d'injonction temporaire pour restreindre les activités des sites visés : les services de paiement en ligne, fournisseurs de noms de domaine, annonceurs ou encore moteurs de recherche ne pourront plus travailler avec les individus ou entités, parfois anonymes, cités dans la plainte.
Ces derniers ne se sont pas manifestés auprès de la justice pour défendre leurs actions : les sites évoqués dans la plainte ne sont par ailleurs plus accessibles aujourd'hui.
Pour tenter de traduire en justice les responsables des infractions au droit d'auteur, désormais reconnues comme telle par la justice, la cour a ordonné à un certain nombre de tiers (banques ou institutions financières, fournisseurs de cryptomonnaie ou d'adresses email, ou encore web designers) de ne pas faire obstruction à l'enquête en dissimulant ou détruisant des données relatives aux accusés.
L'ordonnance de la cour, signée par la juge Marsha J. Pechman, indique aussi que les comptes bancaires, noms de domaine et services fournis aux sites incriminés doivent être immédiatement interrompus ou gelés, pour le bon déroulement de l'enquête...
via TorrentFreak
Photographie : illustration, ActuaLitté, CC BY SA 2.0
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