Les quelque 2000 lycéens ont tranché et le lauréat vient d'être annoncé ce jeudi depuis Rennes. Pour cette 26e édition du Prix Goncourt des lycéens, les lauriers sont revenus à l'écrivain et ex-reporter Sorj Chalandon pour Le quatrième mur, publié chez Grasset. Un récit en plein coeur de l'enfer, celui d'un metteur en scène utopique qui entend monter Antigone à Beyrouth, en plein Liban déchiré par les massacres des camps de Sabra et Chatila en 1982.
Le 14/11/2013 à 15:41 par Julien Helmlinger
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14/11/2013 à 15:41
Comme l'a annoncé le jury du prix créé par la Fnac et le ministère de l'Éducation : l'ouvrage signé Chalandon a été élu au premier tour, devant L'invention de nos vies, par Karine Tuil et Le cas Eduard Einstein, de Laurent Seksik. Au sein de la sélection finaliste, ces titres étaient en concurrence avec deux autres romans: Au revoir là-haut, du Goncourt 2013 Pierre Lemaitre, et Palladium, par Boris Razon.
Le lauréat de l'édition annuelle, Sorj Chalandon, est né le 16 mai 1952. Il a été journaliste à Libération de 1973 à 2007 puis au Canard Enchaîné à partir de 2009. Il a remporté prix Albert Londres en 1988 pour ses articles sur l'Irlande du Nord ou encore sur le procès Klaus Barbie. Contacté via téléphone par l'AFP, s'est dit « très humble » tout comme « bouleversé » par l'octroi de cette nouvelle récompense.
À l'attention du jury de lycéens, l'écrivain a confié : « Je suis touché et fier pour le livre et d'autant plus touché que ce prix est pur et cristallin [...] C'est l'une des plus belles choses que vous pouviez me faire à moi et tout ce que j'ai dans le ventre et dans le coeur. »
Chalandon succède ainsi à Joël Dicker qui a été couronné en 2012 pour La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert. Un roman qui s'est écoulé depuis sa publication à 715.000 exemplaires. Il sera demain à la Fnac Ternes pour une rencontre-dédicace. Rendez-vous fixé ce vendredi 15 novembre à 18h00, au Forum des Rencontres.
Ci-dessous le synopsis de l'ouvrage primé :
« L'idée de Sam était belle et folle : monter l'Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth. Voler deux heures à la guerre, en prélevant dans chaque camp un fils ou une fille pour en faire des acteurs. Puis rassembler ces ennemis sur une scène de fortune, entre cour détruite et jardin saccagé. Samuel était grec. Juif, aussi. Mon frère en quelque sorte. Un jour, il m'a demandé de participer à cette trêve poétique. Il me l'a fait promettre, à moi, petit théâtreux de patronage. Et je lui ai dit oui. Je suis allé à Beyrouth le 10 février 1982, main tendue à la paix. Avant que la guerre ne m'offre brutalement la sienne... »
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