La remise des prix décernés chaque année par la Journée du manuscrit francophone devait être maintenue. Parce que les auteurs ont tenté l’aventure de cette publication, et méritaient de recevoir toute l’attention des jurés. Bien que l’événement physique ait donc été annulé, les lauréates et lauréats sont bien réels.
Du fait du couvre-feu, la 8e cérémonie de la Journée du manuscrit francophone a annulé l’événement prévu à l’Apollo Théâtre. C’est donc dans un format plus modeste, au sein des locaux de ActuaLitté, que les prix ont été décernés.
31 auteurs avaient été retenus à travers les 7 catégories — Essai, Science-fiction, Policier, Témoignages, Poésie, Nouvelles et Roman. Avec des livres venant des quatre coins de la francophonie, comme il se doit en cette journée si particulière.
10 ouvrages venus de France, 3 du Congo-Kinshasa, 7 d’Algérie, 1 de Haïti et de Tunisie, 2 du Maroc, du Cameroun et de Côte d’Ivoire, 3 du Bénin… la Journée démontre encore une fois qu’elle peut donner la parole aux auteurs du monde entier.
Et pour 2020, les lauréats sont les suivants :
Essai :
L’Observateur Toubabou de Thibault Bluy (France)
Science-fiction
Les Chroniques d’un Magicien de Victor Gosselin (France)
Policier
Meurtre scientifique de Zoubir Zerarga (Algérie)
Témoignages
Rien n’est grave de Lamrini Ismail (Maroc)
Poésie
Les Sanglots de la Terre de Renaud D’Avril (Bénin)
Nouvelles
Appareillage Dix-huit nouvelles sur la goélette de Chronos de Michèle Bielmann (France)
Roman
In nómine Domini La rencontre de Jean-Gérard Sidaner (France)
Et pour finir, le Grand Prix du Manuscrit Francophone 2020.
Cette année, il est attribué ex-aequo à :
L’Observateur Toubaboude Thibault Bluy (France)
Les Sanglots de la Terre de Renaud D’Avril (Bénin)
Le premier est un jeune journaliste français qui a travaillé pendant un an pour un journal du Burkina Faso. Fraîchement diplômé de l’École de L’école de journalisme de Sciences Po Paris, Thibault Bluy est parti en juillet 2015 travailler comme reporter pour L’Observateur Paalga, pionnier des quotidiens privés d’Afrique de l’Ouest francophone. À la fois chronique d’actualité et récit initiatique, L’Observateur Toubabou — Blanc, en dioula — est son premier ouvrage.
Le second a tout juste 20 ans, il est béninois, il a déjà écrit près de 20 livres recueils de poèmes et roman en alexandrin. De son vrai nom Renauld Gbètowènonmon, Renauld d’Avril est un jeune écrivain né le 22 novembre 1998 dans la commune d’Abomey-Calavi. Après obtention de son baccalauréat série D, mention Bien, il décline une bourse d’État à l’École Polytechnique d’Abomey-Calavi. Cette même année, il rejoint l’École Normale Supérieure de Porto-Novo avec le statut de boursier pour y effectuer ses études universitaires.
« C’est un surdoué, sachant que deux poètes sont au jury, Michel Dansel et Keltoum Deffous, et que Julien Kilanga est un des plus grands linguistes de la langue française. Tous trois ont été bluffés par son texte. Il a d’ailleurs gagné beaucoup de prix pour son tout jeune âge », assure Henri Mojon, président des Éditions du Net.
Dossier – Les romans de la rentrée littéraire : 2020, l’année inédite
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