L'Académie Goncourt vient de dévoiler la liste des premiers romans qui sont en lice pour le Prix éponyme, dans son édition 2011. Une liste qui comporte six nouveaux auteurs de romans, qui sauront, en février prochain, si le titre leur revient.
Le 13/01/2011 à 19:46 par Clément Solym
Publié le :
13/01/2011 à 19:46
Chose désagréable, nous nous étions réjouis, mais à tort, de la présence de Mikaël Hirsch dans la liste. Mais ce dernier avait publié un roman aux éditions Ramsay, qui l'empêchait alors de figurer dans la liste des romanciers. Les six compétiteurs restant sont alors :
Il faudra un peu de mémoire pour se rendre compte que dans cette liste, on retrouve une sorte d'intrus... En effet, la bibliographie de Denis Grozdanovitch permet de découvrir un auteur qui a déjà plus d'un titre dans sa besace : poésie, essais, nouvelles, le roman, pour lequel il est sélectionné par l'Académie Goncourt, paru chez l'Olivier... et un autre, paru en février 2009 chez Denoël.
Quoi ? Oui.
Enfin, c'est du moins ce que l'on peut découvrir sur le site des Éditions Denoël, où l'ouvrage est classé dans la catégorie Romans français. Tiens donc !
Contactée par ActuaLitté, l'Académie Goncourt nous assure avoir pris ses renseignements auprès des Éditions de l'Olivier directement. L'éditrice était « tout à fait affirmative », ainsi qu'elle l'a confirmé à l'Académie, l'ouvrage publié chez eux par Denis Grozdanovitch est bel et bien son premier roman. Et l'Olivier d'assurer que les précédents livres sont des essais ou de courts récits, et que « l'erreur de classification » se retrouve communément sur « les sites des marchands en ligne ».
Et l'auteur, qu'en dit-il ?
Denis Grozdanovitch rigole. L'art de ne presque rien faire, un roman ? Pas vraiment « C'est un mélange, un style de livre qui se faisait avant la guerre. J'y ai mélangé des nouvelles, des essais, des textes relativement poétiques, et des chroniques publiées dans des journaux ou sur le blog que je tenais dans Libé. Mais pas un roman, non, c'est une erreur. »
Son premier roman, « celui d'un jeune sexagénaire », c'est bien l'éditeur de l'Olivier qui est parvenu à le convaincre qu'il fallait l'écrire, ce livre.
« Ça prend du temps, c'est une immersion - elle m'aura demandé un an et demi - que d'écrire un roman. Le tout dans une retraite un peu flaubertienne. Et puis, les textes courts, c'était un reflet de mon mode de vie, quelque chose qui me ressemblait. Toujours avec une forme d'hédonisme moderne, en retrait du monde, un peu. »
Roman, donc, et nous y reviendrons, tant la philosophie qui se dégage des ouvrages est une invitation au calme, à la quiétude... et plus si affinités.
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