Le Prix de la Page 111, récompense créée en 2011 par l'équipe de l'émission littéraire « Nova Book Box » de Richard Gaitet, est un prix un peu spécial. Il couronne un livre de la rentrée littéraire sur sa seule page 111, ce qui facilite, et en même temps complique, le travail des jurés. Antoine Volodine a gagné un agrandissement de sa page, une résidence permanente tout au long de l'année dans l'émission, ainsi que 111 bisous.
Le 03/10/2014 à 10:50 par Antoine Oury
Publié le :
03/10/2014 à 10:50
Le prix de la Page 111, l'année dernière (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Volodine publie en cette rentrée Terminus Radieux chez Seuil, et les jurés ont gagné au change : une page, la 111, sur 620, cela ne se refuse pas. Le livre d'Antoine Volodine a été salué pour la construction parfaite de cette seule page 111. 40 % des pages 111 lues en cette rentrée littéraire étaient écrites au passé, 59 % au présent, et une seule au futur, croient bon de préciser les jurés.
« Mystère, action, récit qui s'accélère, du suspens jusqu'au cliffhanger final, mais cela va au-delà de ça. [...] Ce qui fait un bon scénario, ce qui créé la tension dramatique, c'est le déséquilibre. Vous aurez noté en milieu de page cette métonymie subliminale, ce déséquilibre qui met l'histoire en marche, et le personnage au même moment perd l'équilibre. En terme de construction, c'est brillant », commente le jury dans l'émission.
Pour le reste de l'histoire, voici le résumé de l'éditeur :
Taïga sombre et immense, steppes infinies... La scène se passe d'abord après l'irradiation complète de la Sibérie et l'écroulement de la Deuxième Union soviétique, puis des siècles plus tard. La région, dévastée par des accidents nucléaires, est à jamais inhabitable. Entourés de paysages grandioses, des soldats fantômes, des morts vivants et d'inquiétantes princesses s'obstinent à poursuivre le rêve soviétique. Désormais le centre du monde a un nom, Terminus radieux, un kolkhoze dont la pile atomique s'est enfoncée sous terre. Solovieï, le président du village, met ses pouvoirs surnaturels au service de son rêve de toute-puissance : vie et mort, amour éternel, renaissance. Assisté par l'immortelle Mémé Oudgoul, il règne en maître sur le destin des hommes et des femmes qui ont atterri là. Non loin du kolkhoze passe une voie ferrée où circule un unique convoi, toujours le même. Prisonniers et militaires cherchent en vain le camp où leur errance prendra fin. Mais, là encore, Solovieï ordonne l'histoire. Il leur faudra attendre des milliers d'années pour que s'éteigne sa présence dans leur cauchemar.
Retrouver Terminus Radieux, d'Antoine Volodine, en librairie
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