« J’ai eu envie de faire ce film [… parce] que je voulais réaliser un portrait de femme. Plus qu’une féministe, je suis une humaniste », indiquait Marjane Satrapi en mai dernier. L’autrice et réalisatrice a en effet produit avec Rosamund Pike et Sam Riley l’adaptation de Radioactive. Cette version du roman graphique de Lauren Redniss doit sortir dans les salles en mars 2020. Et prochainement, le livre sera traduit en France.

Devant une classe d’étudiant du Storytelling Institute, en mai dernier, à Cannes, Marjane Satrapi évoquait les multiples raisons qui l’ont poussée dans cette aventure.
Et notamment parce que « le scénario aborde le sujet de la science éthique, qui me passionne. Marie Curie découvre la radioactivité et ensuite d’autres s’en sont emparés, et c’est terrifiant de voir comment ils s’en sont servis… La découverte de la radioactivité peut être comparée aux travaux d’aujourd’hui sur l’intelligence artificielle : nous ne nous rendons pas compte que nous créons potentiellement notre propre destruction… » (via Télérama)
Le film de Satrapi a été présenté en clôture du dernier Festival international du Film de Toronto en septembre. Mais on attendra le 11 mars prochain pour le découvrir.
Radioactivité, Marie Curie, les thèmes ne sont en effet pas difficiles à imaginer. Les éditions Fleuve viennent ainsi d’acquérir les droits de traduction du roman graphique de Redniss, sorti en décembre 2010. L’ouvrage, lui, était finaliste du National Book Award : il retrace la vie et les découvertes de Marie Curie, mais aussi les conséquences de son travail sur la science et l’histoire du XXe siècle.
L’éditeur le présente comme « un conte d’amour et de retombées » avec tous les sens que l’on peut imaginer. En 1891, Marie Sklodowska, âgée de 24 ans, déménage de Varsovie à Paris, où elle trouve du travail dans le laboratoire du physicien Pierre Curie. Ils tombent amoureux, se marient et partent en lune de miel à bicyclette. Ils annoncèrent également l’aube d’une nouvelle ère scientifique : l’ère nucléaire. Et pour servir ce propos, c'est un dessin tout particulier qui est déployé :
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Ce roman graphique associe librement reportage, histoire, art et culturel, pour raconter cette association aujourd’hui encore mal connue – et dont les répercussions n’ont pas fini de nous atteindre. Un ouvrage de non-fiction qui est devenu une référence, parce qu’il évoque deux des forces les plus invisibles de notre monde : la radioactivité et l’amour. Dans le sens que l’on préférera…
Pour le découvrir, rendez-vous le 7 mars 2020.
Commentaires
Marie, le 04/12/2019 à 08:41:06
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