2020, consacrée comme année de la bande dessinée en France n’aura pas pris l’envol espéré. Pourtant, les acteurs, parfois les plus inattendus, se succèdent pour célébrer bulles et phylactères. Le ministère des armées, qui se présente comme « deuxième acteur culturel de l’État », lance ainsi un prix de la bande dessinée : Les galons de la BD. De quoi en prendre pour son grade ?

Cette première édition s’ouvre avec deux dotations : le Grand prix, accompagné de 6000 €. Il récompense une œuvre dont le thème est lié aux armées, au fait militaire, aux guerres d’hier et d’aujourd’hui, aux conflits de toutes natures (guerre conventionnelle, guérilla, terrorisme, guerre civile, guerre froide…).
Mais également leurs conséquences diverses (réfugiés et migrants, drames humanitaires et environnementaux...) et aux enjeux de défense (cyber sécurité, dissuasion nucléaire…).
La seconde, prix Histoire Galons de la BD, accorde 3000 € au livre « traitant d’un conflit dans lequel les armées françaises ont été engagées ». De quoi plonger pleinement dans l’année de la BD, avec des participations qui seront ouvertes dès ce 15 octobre, avant le 30 novembre.
Une première sélection sera effectuée le 28 janvier et les lauréats connus le 7 mars. Ces prix sont ouverts aux créateurs de bande dessinée âgés de 18 ans au moins et édités professionnellement pour au moins une publication.
Pour qui sourcillerait, interdit, le ministère précise que son implication dans l’univers culturel prend différentes formes — l’engagement dans la bande dessinée n’en serait que la dernière incarnation. Engagez-vous, qu’ils disaient, engagez-vous, vous ferez de la BD…
Le ministère des Armées, 2e acteur culturel de l’État, présente ce soir la 1ère édition du Prix « Les Galons de la BD » à l’Hôtel national des Invalides. #GalonsDeLaBD #BD2020 pic.twitter.com/jv02OUkByS
— Ministère des Armées (@Armees_Gouv) October 5, 2020
En effet, plusieurs départements travaillent dans les domaines de l’édition, le volet patrimonial, la communication et la production audiovisuelle. Le ministère est ainsi structuré « pour, d’une part, encourager la création et apporter son plein soutien aux créateurs (dessinateurs, scénaristes...) et d’autre part, appuyer les maisons d’édition dans la réalisation de leurs projets en lien avec l’univers militaire. »
Gilles Ciment, président du jury des Galons de la BD et directeur adjoint de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense, indique : « Recevoir dans un fort militaire entouré de militaires va permettre un accompagnement personnalisé des artistes de BD. »
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