James Bond, un existentialiste sartrien qui s'ignore ?

Craig Daniel assure que ce sera son dernier film James Bond, mais en réalité, No Time to Die sera le dernier Bond de Daniel. Et certainement pas le dernier film de l’agent secret. La production américano-britannique sera sur les écrans en avril prochain, mais le merchandising fonctionne déjà à plein…

Mourir peut attendre, en version française, incarne une autre vision de 007, plutôt existentialiste en réalité : Bond est Bond en tant qu’il agit comme Bond. L’essence de son être reste bien les actions qu’il mène : parti en Jamaïque pour se la couler douce, l’agent reste-t-il agent ? Bond est-il encore Bond, un cocktail en main, un short sur les fesses, et pas de gadgets technologiques dans la poche ?

Tant de questions, si peu de réponses — du moins pour l’heure : Mourir peut attendre devrait en fournir quelques-unes. 

En attendant le film, donc, Dynamite Entertaintement a décidé de publier une anthologie de comics consacrés à Bond. Reflections of Death sera un roman graphique de 128 pages tout de même, réunissant les travaux d’une grosse vingtaine d’auteurs. 

Gail Simone, qui scénarise Deadpool aussi bien que Wonder Woman, s’est prise au jeu. « J’avais lu plusieurs livres de Fleming avant même de voir l’un des films de Bond, et j’ai adoré cet espion. Il n’est pas incroyablement noble, il n’a que peu d’empathie. Mais c’est le mec qui fait le job. C’est un type qui va là où il doit — dans les endroits sombres. »

Enthousiasme contagieux, manifestement, et qui sert une narration sous la forme de flashback : Mss Moneypenny passe en revue toutes les missions de Bond — soit autant de micro scénarios — au cours desquels 007 l’a sauvée d’une tentative de kidnapping. 

Le comics sortira en février, deux mois avant le film — pas de dates encore pour la France…