À l’occasion des 90 printemps de la célèbre pin-up, ce documentaire enlevé et post #MeToo, revisite l’icône Betty Boop, plus émancipée que son célèbre jeu de jambes pourrait le laisser penser. Le premier personnage humain à apparaître dans un cartoon, c’est elle ! Née en 1930 de l’imagination du génial Max Fleisher, un pionnier de l’animation, Betty Boop arbore à ses débuts une tête de bouledogue mais, déjà, une silhouette de rêve.

Débarrassée de son faciès canin, elle va séduire la terre entière avec sa robe-bustier, sa jarretière froufroutante, son jeu de jambes et son « boop-oop-a-doop ». Avant que le Code Hays ne l’envoie se rhabiller à la fin des années 1930, ce qui affadira les dessins animés, mettra un terme à sa carrière, mais pas à sa popularité, la brunette sexy aura fait preuve de beaucoup d’audace pour l’époque.
À la Une du New Yorker
Si ses courbes affolantes lui valent d’être souvent dévêtue par des messieurs libidineux, la belle n’hésite pas à flanquer une gifle retentissante à un patron harceleur. #MeToo avant l’heure ! Le New Yorker ne s’y trompera pas et la mettra en Une, la mine effarée, lors du scandale Weinstein en 2017.
Mis en images avec peps, il entremêle des archives, des extraits de dessins animés jazzy et les interventions de Jeni Mahoney, l’arrière-petite-fille de Max Fleisher, de la productrice Lili Zanuck, de la styliste Chantal Thomass, de la chanteuse Melissa Laveaux, de la performeuse Viktoria Modesta, du créateur Jean-Charles de Castelbajac et du réalisateur Steve Moore.
Betty Boop for ever
Documentaire réalisé par Claire Duguet
Coproduction : ARTE France, Schuch pro et Joparige Films (2020 — 52 min)
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