Pour célébrer les 10 ans du Prix Artémisia, le jury de la récompense avait décidé de mettre les bouchées doubles en récompensant non pas un album mais quatre. Cofondé en 2007 par Chantal Montellier et Jeanne Puchol, le Prix Artémisia a pour objectif de mettre à l’honneur la production féminine dans la bande dessinée pour le scénario et/ou le dessin.
Le 09/01/2017 à 11:40 par Antoine Oury
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09/01/2017 à 11:40
Frapper le sol, de Céline Wagner, publié aux éditions Actes Sud/L'an 2, reçoit le Grand Prix Artémisia 2017, succédant ainsi à Sandrine Revel pour Glenn Gould, une vie à contretemps (Dargaud).
L'album Quand viennent les bêtes sauvages de Nicole Auguereau aux éditions flblb, qui raconte l'histoire du chanteur contestataire Manno Charlemagne, élu maire de Port-au-Prince en 1995, reçoit le Prix Spécial 2017 : « Nous en avons aimé la narration efficace et précise, servie par des dessins qui, pour être simplifiés, n’en sont pas moins très évocateurs et vivants. Soutenus et éclairés par un orangé éclatant, ils nous font entrer dans la vie d’un pays et le destin exceptionnel d’un homme dont nous avions tout à découvrir », explique le jury.
Le problème avec les femmes de Jacky Fleming aux éditions Dargaud reçoit le Prix Humour 2017 : « Jacky Fleming retrace avec une ironie mordante l’évolution de la représentation du “deuxième sexe” dans nos sociétés patriarcales. »
Enfin, Chloé Vollmer et Carole Maure reçoivent le Prix Avenir 2017 pour L'apocalypse selon Magda, aux éditions Delcourt : un « album tragique, mais très édifiant » qui raconte les dernières heures de l'humanité vécue par une jeune fille de 14 ans.
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Le résumé de l'éditeur pour Frapper le sol :
Tatsumi Hijikata (1928-1986) créa le butô à la fin des années 50 au Japon. Influencé par le courant expressionniste européen puis par les « écrivains de l’enfer », Bataille, Genet, Sade, Lautréamont mais aussi Mishima, le danseur retourna à ses origines paysannes pour nourrir sa danse.
Céline Wagner retrace son enfance dans un village au nord du Japon, marquée notamment par les bombardements américains. Elle évoque le tempérament rebelle d’Hijikata, son installation à Tokyo en 1952 et sa première performance, en 1959, qui stupéfia l’assistance. Entre surréalisme, noirceur, grotesque, expression de la souffrance, retour aux instincts primitifs de l’homme, le butô a creusé une voie absolument originale pour l’expression du corps.
Hijikata devait former de nombreux disciples et collaborer avec des artistes de toutes disciplines. Il est à l’origine d’un mouvement d’avant-garde qui a suscité un très vif intérêt en France dès les années 70.
Retrouver la liste des prix littéraires français et francophones.
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