Son roman Chanson douce, couronné par le Prix Goncourt 2016, l'a fait connaître du grand public : l'auteure franco-marocaine Leïla Slimani recevra les insignes d'Officier des Arts et des Lettres le 23 mars prochain, à l'occasion de l'ouverture du salon Livre Paris, dont le Maroc est l'invité d'honneur.
Le 20/03/2017 à 16:51 par Antoine Oury
Publié le :
20/03/2017 à 16:51
Leïla Slimani (ActuaLitté, CC BY SA 2.0)
Le 37e salon du livre de Paris, Livre Paris, ouvre ses portes le 23 mars prochain à la Porte de Versailles, et le Maroc est cette année le pays invité d'honneur. Leïla Slimani sera d'ores et déjà présente au salon, puisqu'elle fait partie des 34 auteurs invités « pour célébrer la force des liens culturels entre le Maroc et la France ».
L'auteure récompensée par un Prix Goncourt en 2016 aura une autre raison de se réjouir avec la remise des insignes d'Officier des Arts et des Lettres des mains de la ministre de la Culture Audrey Azoulay, dans les salons du ministère de la Culture.
Leïla Slimani a publié plusieurs ouvrages, dont Dans le jardin de l’ogre, chez Gallimard en 2014, et Le diable est dans les détails, aux éditions de l'Aube, en 2016.
En novembre 2016, Leïla Slimani s'était exprimée contre la répression des libertés qui sévit toujours au Maroc, alors que deux jeunes filles avaient été arrêtées à Marrakech pour s'être embrassées. La lauréate franco-marocaine avait réagi en dénonçant au Maroc une « législation complètement moyenâgeuse et déconnectée de la réalité ». Elle met en avant le contraste entre les vieilles normes et la réalité, décrivant la présence d’une « dualité entre les normes anciennes qui interdisent les relations sexuelles hors mariage, qui interdisent l’homosexualité, qui pénalisent l’adultère, et les pratiques complètement à l’inverse de ces normes ».
Le résumé de l'éditeur pour Chanson douce :
Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.
À travers la description précise du jeune couple et celle du personnage fascinant et mystérieux de la nounou, c'est notre époque qui se révèle, avec sa conception de l'amour et de l'éducation, des rapports de domination et d'argent, des préjugés de classe ou de culture. Le style sec et tranchant de Leïla Slimani, où percent des éclats de poésie ténébreuse, instaure dès les premières pages un suspense envoûtant.
Commenter cet article