Le Prix international de la fiction en arabe 2017 a été décerné à Mohammed Hasan Alwan pour son roman Une petite mort. L'auteur avait déjà reçu, en 2015, le Prix de la littérature arabe, créé par l’Institut du monde arabe et la Fondation Jean-Luc Lagardère, pour son roman Le castor, publié au Seuil dans une traduction de Stéphanie Dujols.
Le 26/04/2017 à 10:40 par Antoine Oury
Publié le :
26/04/2017 à 10:40
Le romancier saoudien Mohammed Hasan Alwan a remporté mardi le très prestigieux Prix international de la fiction en arabe, dont le lauréat a été annoncé depuis Abou Dhabi, rapporte l'AFP. Une petite mort, son roman primé, raconte l'histoire, romancée, du grand penseur de l'islam Muhyi-d-dîn Ibn ’Arabi, mieux connu sous le nom Ibn Arabi.
D'après l'auteur, 90 % de son livre relève de la fiction, « Ibn Arabi demeure une figure controversée... Mais je crois qu'un lecteur ne serait pas en désaccord avec le côté humain dont il parle », a souligné Mohammed Hasan Alwan.
Le Prix international de la fiction en arabe est doté à hauteur de 50.000 $ (44.150 €) et avait été remporté en 2016 par le romancier palestinien Rabai al-Madhoun.
Mohammed Hasan Alwan avait reçu le Prix de la littérature arabe en 2015.
Le résumé de l'éditeur pour Le castor, publié en France en 2015 :
Ghâleb, qui est venu s'installer en Oregon pour échapper au climat délétère de Riyad, observe ce gros rongeur dont la morphologie et le comportement lui rappellent étrangement l'entourage qu'il a quitté. Devant cette madeleine de Proust à quatre pattes - et du genre empoisonné -, il laisse refluer ses souvenirs de famille, revient sur ses déboires et ses échecs, un long retour sur soi qui l'amènera à une conclusion capitale : jamais il ne sera un castor.
Né d'un premier mariage malheureux, Ghâleb a toujours été un étranger parmi les siens. Quant à la relation tumultueuse, clandestine, et plus ou moins toxique qu'il entretient avec Ghâda, qu'il n'a pu épouser pour des raisons d'incompatibilité sociale entre familles, elle ne lui procure plus rien. Perdu dans cette ville américaine, Ghâleb est un homme seul, en crise, mais résolu à prendre un nouveau départ. Ne sachant trop comment procéder, il participe à des ateliers de développement personnel, tente une thérapie par la pêche, confie ses peines à la rivière Willamette, se noie régulièrement dans l'alcool et, pour peupler la vacuité de son quotidien à Portland, se livre à toutes sortes de réflexions et d'expériences fantaisistes, comme ces lettres saugrenues qu'il écrit au comique Conan O'Brien.
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