L'Esprit grec. Mes apophtegmes essentiels, de Nikos Aliagas

Nikos Aliagas

Un apophtegme est une maxime concise, spirituelle la plupart du temps, qui condense une vérité ou une sagesse en quelques mots. L'idée : transmettre des enseignements moraux ou philosophiques de manière mémorable. Notre grand grec national avec Iannis Xenakis, Nikos Aliagas, persévère dans la photographie, et y adjoint ses « apophtegmes essentiels », d'Homère au peintre décédé en 2022, Alekos Fassianos.

C'est la maison de l'érudition sur l'Antiquité, surtout grecque et latine, Les Belles Lettres, qui accueille l'animateur, drôle d'idée ? Pas si on connaît l'ambition de celui qui a récemment exposé son œuvre photographique dans l'exposition, Le Spleen d'Ulysse : saisir « l'esprit grec », sans en faire un discours. Une édition bilingue, et des mots simples, de ceux qui ont soit tout soit rien compris.

Exerce ton corps et ton âme dit l'orateur du temps de Platon, Isocrate, « tu récoltes ce que tu as semé » dit le proverbe. « L'homme aime frapper ceux qui lui ressemblent », constate l'auteur de La Grande pitié, Ilías Venézis. Le poète Tassos Livatidis, lui est formel : « Quand tu dis : je hais, le premier meurtre du monde se réalise en toi. » Mais aussi Héraclite, Sappho, Nikos Kazantzaki, Archimède, Démocrite, Ménandre, Socrate... Et quelques-unes des 147 Maximes du Temple de Delphes, qui suffisent pour bien vivre.

Les photos sont de la Grèce d'aujourd'hui, mais il faut toujours revenir aux anciens Hellènes, car ils ont déjà fait le tour.

Une belle couverture bleu grec, logique, et une édition entourée des petits livres jaunes signés Plutarque, Plotin ou Hermès Trismégiste. Et cette chouette qui te regarde de biais.

 

 

Une michronique de
Hocine Bouhadjera

Publiée le
08/03/2024 à 18:33

3 Commentaires

 

Aurelien Terrassier

09/03/2024 à 18:15

Pour l'animateur de la grande chaîne pour cerveaux disponibles, c'est toujours bien de sortir un livre mais qui sera vite aux oubliettes. Je pense que la télévision de faible qualité, la télé-poubelle c'est le principal truc de Nikos Aliagas. Il fait de la photo qu'il poste sur les réseaux dit sociaux ça aussi son truc. Mais une personne passionnée d'histoire grecque n'achètera pas ce livre au pire elle continuera d'envoyer des SMS pour la Starac au mieux elle choisira un livre d'historien!

NAUWELAERS

12/03/2024 à 00:56

Sauf que ce livre pourrait donner l'envie à certain(e)s, jeunes et moins jeunes, d'approfondir cet immense vivier de connaissances...
Cela peut se discuter (et sans «propos nauséabonds» fantasmés, pour une fois !): soit c'est du nivellement par le bas, soit un tremplin vers le goût de la culture classique.
Totalement ostracisée depuis longtemps (les attaques qui subsistent encore contre elle sont des concentrés d'hypocrisie et de déni du réel) alors pourquoi pas, finalement ?
Et je ne m'intéresse pas du tout aux émissions que peut présenter Aliagas.
Il ne semble ni bête ni antipathique le moins du monde et c'est déjà très bien.
Il a le droit d'avoir la photographie comme passion et il est vrai que sa position lui permet de très grandes facilités que n'ont pas des débutants inconnus qui doivent se faire un nom...
Quel que soit son talent.
Remarque: lorsque Sylvain Tesson s'oppose à ce que dans l'enseignement, on mette sur le même plan Mickey et Victor Hugo, on a eu droit à des réactions stupides et lamentables selon lesquelles ce serait un réflexe de classe...
Tout comme ne pas trouver normal que Nakamura chante Piaf à l'inauguration des JO, ce serait du racisme !
Comme si être une chanteuse noire faisait de vous une nouvelle Aretha Franklin ou Billie Holiday !
Une chanteuse noire pourrait très bien représenter la France, à condition de ne pas être une pourvoyeuse de daube mondialisée comme elle.
Je précise que la toute blanche Taylor Swift peut récolter des milliards de streams et surfer sur l'air du temps, sa valeur artistique me semble être une variable d'ajustement totalement inexistante.
Elle semble être un produit conçu par des algorithmes pour les masses et dégage autant d"émotion qu'un portillon de métro ou une porte blindée.
Au moins, l'opuscule d'Aliagas va à contre-courant de cette médiocrité granitique et monolithique et d'un opportunisme crasse (tout est calculé au cordeau pour plaire) et cela me plaît.
Tout ce qui tire vers le haut plutôt que considérer que la culture classique n'est pas pour les défavorisés alors que le vrai défi (pas facile du tout, j'en conviens) est au contraire de tenter avec talent et bienveillance et ouverture de leur en donner le goût !
En fait à tout le monde mais il faut de l'ouverture des deux côtés, évidemment.
Plutôt que de tenir ces mêmes discours pleurnichards et défaitistes qui oublient l'étymologie du mot «élèves» en décidant qu'on leur donne ce qu'ils veulent !
Alors ils peuvent se contenter de TikTok et autres, tant qu'à faire...!
Et «construire leurs propres savoirs» sans devoir apprendre, sans initiation.
Demain on rasera gratis et demain Poutine sera un démocrate pacifiste...
Si on le lui demande gentiment !
Mais encore une fois, je sais que ce' n'est pas évident de croire à une instruction un peu ambitieuse, non pour exclure mais pour inclure.
Le contexte général n'aide pas...
CHRISTIAN NAUWELAERS

Thierry Reboud

13/03/2024 à 01:29

Ce n'est pas un hibou qui regarde de biais, c'est une chouette, c'est même très précisément la chouette d'Athéna inspirée des représentations qu'on en trouve sur les monnaies antiques.

L'Esprit grec. Mes apophtegmes essentiels

Nikos Aliagas

Paru le 01/03/2024

160 pages

Belles Lettres

17,00 €