À partir du 7 octobre prochain, toute commande de livre inférieure à 35 € donnera lieu à la facturation des frais de port, à un tarif minimal de 3 €. Passés 35 €, l'expédition à 1 centime popularisée par Amazon pourra être appliquée. Les libraires, grandes surfaces culturelles et enseignes numériques se mettent en règle, chacune à leur manière...
Le 02/10/2023 à 12:28 par Antoine Oury
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02/10/2023 à 12:28
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La proposition de loi de Laure Darcos, devenue loi Darcos en fin d'année 2021 grâce à un large consensus parlementaire, verra l'une de ses principales mesures s'appliquer à compter du 7 octobre 2023.
À partir de cette date, les frais de port du livre seront obligatoirement facturés, à un minimum de 3 € pour une commande au montant inférieur à 35 €, à 1 centime au-delà (livre uniquement). Une formule conseillée au gouvernement par l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), qui ne contentait au final ni Amazon ni le Syndicat de la Librairie française, lesquels se sont frontalement affrontés sur le sujet.
L'augmentation attendue des frais de livraison a été largement médiatisée au moment du vote de la loi, mais les vendeurs de livres doivent néanmoins faire passer un message à leurs clients : dès le 7 octobre, commander des ouvrages en ligne coûtera plus cher.
Une grande surface culturelle a dégainé la première, à notre connaissance : la Fnac a diffusé, à un mois de la nouvelle facturation des frais d'envoi, une lettre d'information à ses adhérents. Cette dernière joue sur la fibre écologique et responsable, avec un discours tourné vers des préoccupations contemporaines.
La livraison de colis s’est fortement intensifiée ces dernières années, avec un impact écologique et sociétal non négligeable. Les livres neufs représentent un nombre de livraisons à domicile considérable. C’est pourquoi, à partir du 7 octobre 2023, la loi prévoit de fixer les frais de port de ces produits à 3 € minimum.
– La Fnac, le 7 septembre 2023
L'« agitateur culturel » détaille ensuite trois méthodes pour s'affranchir des frais de port : commander pour plus de 35 € de livres, et ainsi profiter de la livraison à 1 centime, payer en ligne et retirer en magasin, ou encore acheter d'occasion.
Nous avons sollicité des enseignes concurrentes de la Fnac, à savoir Cultura et le groupe Nosoli (Furet du Nord - Decitre), pour connaitre leur stratégie en la matière, sans succès.
Rappelons-le : la loi Darcos ne s'applique qu'aux livres neufs, et non à l'occasion. La Fnac a investi le marché de la seconde main depuis quelques années déjà, d'abord via des partenariats, puis en ouvrant une « marketplace » et en accueillant des vendeurs tiers, en complément de son offre propre. À ce sujet, si les résultats de l'enseigne étaient à la peine en 2022, l'occasion fait un carton, puisque la Fnac « affiche une croissance de +34 % des volumes de produits Seconde Vie vendus directement aux clients en 2022 par rapport à 2021. Sur la marketplace, près d’une vente sur 3 est un produit d’occasion, dynamique portée notamment par les livres. »
Sans surprise, les concurrents s'y sont mis : Cultura s'était lancé dans le segment fin 2021, avec une plateforme nommée Okazio. Elle aura fait long feu, avec une fermeture moins d'un an plus tard, en octobre 2022. À présent, depuis le 11 mars, l'autre enseigne au sourire travaille avec la société Lili, et a même installé des bornes de reprise dans certains magasins — qui proposent aussi une offre de livres d'occasion.
Quant à Amazon, occasion et marketplace sont deux éléments fondamentaux de son offre, et ce depuis plusieurs années déjà. Mais nous reviendrons sur le cas du géant un peu plus loin.
Aux côtés des grandes enseignes, d'autres acteurs de l'occasion affichent des prix de livraison attractifs : Momox propose une livraison gratuite dès 19 € d'achat, tandis que des boutiques partenaires de Label Emmaüs l'offrent à partir 25 ou 30 €. Certains sont plus généreux : La Bourse aux Livres accorde gracieusement la livraison Mondial Relay dès 10 € d'achat, et Recyclivre fait de même sans minimum d'achat.
On l'aura compris, l'occasion devient, avec l'application de la loi Darcos, une nécessité pour certains vendeurs. Des lecteurs aux moyens restreints pourraient rapidement opter pour la seconde main, si cela allège la facture de quelques euros — avec les frais de port réduits ou supprimés, qui plus est.
La question de l'occasion ne se pose pas soudainement avec la loi Darcos : le Syndicat de la Librairie française (SLF), lors de ses Rencontres nationales de la librairie organisées tous les deux ans, incite ses adhérents à réfléchir à la mise en place de la seconde main. « La problématique, pour les librairies, est d’analyser la manière dont ils peuvent répondre à cette demande croissante du public sans basculer dans un métier au fonctionnement très différent », expliquait à ce titre Anne Martelle, présidente du SLF, en juillet 2022.
Sollicité, le SLF nous indique qu'il n'envisage pas de campagne de communication en direction des lecteurs et lectrices : « Le sujet des frais de port a été largement relayé et commenté par la presse et paraît donc bien appréhendé par les lecteurs. Par ailleurs, les librairies expliquent d’ores et déjà, à leurs clients, sur le terrain, les raisons de cette disposition qui place les frais de livraison des livres au niveau des autres produits », détaille Guillaume Husson, délégué général du syndicat patronal.
À l'inverse, l'organisation professionnelle sera tout à fait attentive à la bonne facturation de ce tarif minimum des frais de port : « Le comité de suivi de la charte relative au prix du livre, qui se réunit régulièrement sous l’égide du Médiateur du livre et regroupe les représentants des détaillants physiques et en ligne, sont convenus d’exercer une veille sur l’application du rehaussement du minimum de frais de livraison des livres », ajoute-t-il.
L'un des vendeurs les plus scrutés sera sans nul doute Amazon, qui s'est vigoureusement opposé à l'instauration d'un tarif minimum des frais de livraison du livre. Fin juin 2023, la multinational a d'ailleurs saisi le Conseil d'État pour contester la légalité de la mesure, qualifiant celle-ci d'« excès de pouvoir ». Au moment de la publication de cet article, l'institution n'a toujours pas rendu ses conclusions sur le sujet...
Sollicité, le géant de la vente en ligne reste, comme toujours, laconique dans ses commentaires : « Amazon respecte les réglementations applicables dans les pays et régions où nous exerçons nos activités », déclare un porte-parole. Comprendre : le tarif minimum sera appliqué à compter du 7 octobre. Le firme indique encore qu'un accompagnement et des informations seront apportés aux clients et vendeurs partenaires, et que son recours auprès du Conseil d'État court toujours. Sans oublier le regard de la Commission européenne sur la législation, assez dubitatif, pourrait-on écrire...
À compter du 7 octobre 2023, une nouvelle réglementation sur les frais de livraison des livres neufs entre en vigueur en France. Elle s’applique à tous les vendeurs de livres en France et impose pour toute commande contenant moins de 35 € de livres neufs un minimum de 3 € de frais de livraison. Pour les commandes contenant 35 € de livres neufs ou plus, le montant minimum de frais de livraison sera de 0,01 €.
Cette réglementation s'applique à l'ensemble des clients en France, y compris ceux ayant souscrit à des abonnements comme Prime, et concerne l'ensemble des livraisons de livres neufs en France métropolitaine.
Les livres commandés ou précommandés avant le 7 octobre continueront de bénéficier de la livraison à 0,01 € (gratuite pour les membres Prime), même si la livraison est prévue à partir du 7 octobre 2023.
- Extrait d'un message d'Amazon.fr à ses clients
Les débats, parlementaires ou non, ont été nombreux, mais certains points concernant l'application de la loi ou ses conséquences restent encore incertains.
Par exemple, le cas de l'impression à la demande, pour lequel nous a sollicité un lecteur : les prestataires incluent souvent les frais de livraison au coût de fabrication du livre. Selon un fin connaisseur des législations sur le prix unique du livre et sa tarification, la loi Darcos ne prévoit aucune exception, et ses acteurs seront, comme d'autres, contraints de s'adapter et de facturer, de manière distincte, les frais de livraison.
D'autre part, les conséquences de cette législation sur les ventes en ligne des libraires restent floues — la Commission européenne reproche d'ailleurs à la France de n'avoir réalisé aucune étude d'impact préalable. Le montant de 3 € retenu par le gouvernement avait en effet singulièrement déçu les libraires, et même le Syndicat de la Librairie française.
Trop peu élevé pour couvrir les frais réels de livraison, notamment ceux des petits points de vente, il pourrait, en fin de compte, participer à brouiller le message autour du prix unique du livre, en favorisant... Amazon et les grandes enseignes qui pourront se payer le luxe de l'appliquer. Idem pour la possibilité de repasser à la livraison à 1 centime, au-delà du panier à 35 €.
Cela dit, la plupart des librairies ont d'ores et déjà habitué leurs clients à payer la livraison à prix coûtant, soit 8,5 € pour un envoi par Colissimo. Pour les fidèles de ces commerces, le tarif plancher de la Loi Darcos ne changera donc rien.
La Librairie Coiffard, à Nantes, nous indique qu'elle ne s'alignera pas, en effet sur ce tarif minimum de 3 €, mais facturera un montant plus important. Et ne mènera pas non plus de campagne d'information spécifique envers ses clients : « Nous appliquons les tarifs des libraires.fr via le site et les tarifs de la Poste auprès de nos clients quand cela est nécessaire », précise Stéphanie Hanet, adjointe de direction, chargée des rencontres et des animations. Quant à l'occasion, son arrivée au sein des rayons de la vénérable institution nantaise n'est pas non plus prévue.
Nous avons sollicité la librairie Mollat sur les mêmes sujets, mais l'enseigne bordelaise n'a « pas de commentaires » sur la question.
Tite Live, prestataire de logiciel de gestion auprès des libraires, a récemment invité ses clients à « vérifier les frais de port que vous proposez sur votre site ou sur la plateforme, notamment pour les librairies qui proposent des forfaits ». Ces « forfaits » permettent de réduire les frais du client, à partir d'un certain montant, le plus souvent avec des frais de port à 4 € dès 35 € d'achat.
« De notre côté, nous vérifions également les montants pour chaque librairie et nous reviendrons vers vous si nous constatons des tarifs pouvant occasionner un problème », complète la société dans son message.
L'Alire, Association des librairies informatisées et utilisatrices des réseaux électroniques, effectue le même rappel sur son site, incitant les libraires « à bien prendre en compte cette information sur vos sites de vente en ligne, surtout si vous aviez mis en place des forfaits ».
Le groupe Kamael, qui gère le site et la solution de vente Leslibraires.fr, utilisée par de nombreux libraires indépendants, a lui aussi rappelé l'échéance du 7 octobre aux professionnels, en les invitant à mettre à jour leurs tarifs, et surtout les forfaits. « Les forfaits qui ne sont pas dans les clous de la loi Darcos seront désactivés le 6 octobre au soir », nous certifie Thomas Le Bras, président de Kamael.
« Mais très peu de libraires proposent aujourd'hui des conditions qui sont “hors” de la loi Darcos », complète-t-il. Quant au livre d'occasion, il ne ressent pas « un engouement extraordinaire » des libraires pour cette gamme de produits, « même si beaucoup de librairies “classiques” ont une petite offre en la matière, que l'on fait remonter sur la plateforme ». Selon lui, la ruée des commerçants vers la seconde main n'aura pas lieu dans l'immédiat.
Photographie : illustration, in0_m0x0, CC BY 2.0
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ac
28/10/2023 à 17:49
Honnêtement je trouve ca stupide, personnellement ca ne va pas me pousser a retourner chez le libraire parce que je sais pertinament qu'ils n'ont pas les livres que je recherche en rayon ayant une préférence pour les petits éditeurs qui produisent à la demande. Résultat ? Je vais probablement réduire mon nombre de commande... Déjà que malgré ma préférence pour le papier j'avais commencé a acheter essentiellement via kindle parce que je manque de place ! Franchement si au moins les délais de livraison chez le libraire était similaire a la livraison prime, je ne dirai rien mais en règle général on te fais attendre entre une et deux semaines... Et encore c'est si le livre est présent sur le catalogue ! Et puis, en tant que personne pas forcément sociale, je déteste même l'idée d'aller voir un libraire, de faire la queue, de devoir lui parler pour lui demander mon livre, perdre mon temps a lui donner mes informations personnelles... Tout ca c'est du temps ! Et de mon côté de la malaisance sociale... Donc oui, oui je vais commander uniquement de plus grosse commande mais j'ai rarement 35€ dans mon mois pour mes livres ou je vais juste arrêter les livres papiers et continuer sur les kindles... Il y a aussi le marché de l'occassion bien entendu qui va soudainement attirer mon attention à nouveau. Je suis désolé a tout les libraires, je suis conscient que ce n'est pas de leurs fautes et qu'ils veulent juste survivre en faisant un métier que honnêtement je leur envie mais franchement leur formule n'attire plus... Je vais parfois dans une librairie spécialisé en comics quand je me lasse de mes romans et honnêtement c'est le seule type de librairie que je fréquente, quand je vois l'offre proposé en rayon je ne suis jamais satisfaite. Choix trop pauvre dans la fantaisie ou pire trop enfantin. Il n'y a pas de solution toute faite mais pour moi il est certain que cette loi va juste un peu plus enterrer le livre papier... Déjà que les gens lisent moins... Je dis ca et pourtant je lis quelque chose comme 6 à 7 h tout les jours sans exagération. Personnellement donc je suis totalement contre cette loi qui pour moi rends juste la lecture moins accessible et elitiste. Et bon si le but est d'aider les libraires... Une dernière fois, je ne vois pas comment...
Thierry
31/10/2023 à 17:31
Lorsque l'on vit a la campagne et que son employeur ou son domicile se situe à 25 km de la librairie la plus proche. Que le libraire ne peut pas commander des bouquins en rapport avec votre métier comme des livres techniques d'électronique. Que votre médiathèque en dehors du Modiano et du Musso ne propose rien de bien récent.
On commande par internet. On est obligé.
Je l'ai fait pour 150 euros de livres. J'ai reçu 4 colis séparés pour 4 livres et 2 jours à 1 semaine de décalage entre chaque (car nouveauté). Au final sur le tout je n'ai payé qu'un seul centime pour l'ensemble.
Laissons croire aux libraires que le grand méchant c'est Amazon ou les sites en lignes de la Fnac. Ils vivent soit dans le déni, soit ils sont dépassés et préférent retarder l'inévitable que se réformer.
Les vrais ennemis c'est un probléme de stockage, un réseau de distribution qui fait sa loi et des gros éditeurs qui imposent leurs conditions du style on ne vous vend pas un exemplaire mais vous devez en prendre 10.
Dans mon ancienne commune, j'ai déserté mon libraire au bout de ma rue car pour commander un bouquin, il le recevait avec 2 semaines des fois. J'en avais besoin rapidement. Je devais donc faire 1 heure en transport pour l'aller et une heure au retour juste pour un seul bouquin car la librairie qui avait les livres que j'avais besoin pouvait mettre 5-6 jours pour me l'expédier même si ils les avaient en stock. Une fois j'ai commandé auprès du libraire britannique BlackWell's un livre en anglais, je l'ai reçu avant que mon libraire du coin est pu recevoir un autre livre pourtant commandé le même jour.
Au moins avec Amazon, je n'attends pas 1 semaine.
Et le pire c'est que mon ancien libraire qui critiquaient amazon savait très bien que sa situation était qu'il n'était qu'une librairie pseudo-independante qui étiat mal traité par les éditeurs et les réseaux de distribution qui préféraient des chaînes comme la fnac, furet du nord
Fantomette
29/11/2023 à 12:40
Très franchement... je ne considère pas cette mesure comme une superbe idée pour préserver les libraires. Honnêtement, ceux qui peuvent se permettre d'aller chez un libraire le font bien volontiers je pense (les citadins, où personnes qui travaillent dans une ville avec librairies).
Je trouve que cela défovorise grandement
- (encore une fois) les personnes à mobilité réduites : aller chez un libraire veut dire aller en ville avec toutes les embûches que cela comporte (tout les libraires ne sont pas accessibles pour information !)
- les petits budgets : allez dans une ville, pour certains... C'est 20-30 min de route, même pas dit qu'il y ait le stock du livre en question. + payer un parking = 5 euros. Perdre 2h...
Au final : ces personnes se retrouveront à acheter quoi ?? des livres de grandes surfaces, de grands éditeurs. Adieu livres de petites éditions... Adieu petits auteurs...
- la culture : comme je le disais, là où des personnes pouvait acheter "facilement" des livres, maintenant, ils y réfléchiront à deux fois... voir n'achèteront rien au final.
- l'écologie : où est l'écologie dans cette mesure ? Déplacer 50 personnes au même endroit ? 1 livreur suffisait auparavant…
N'aurait-il pas été plus futé d'aider les libraires à se lancer dans de la vente en ligne, venant concurrencer les plus grands ? Et si l'Etat "offrait" des remises sur le frais de port pour la culture ? Voilà qui aiderait petits libraires et gens habitants en dehors des grandes villes.
Thierry
29/11/2023 à 12:57
Mon bilan de ces quelques semaines de frais de ports. Je me retiens sur le livre coup de cœur en librairie. Je l'ai commandé sur le net avec d'autres livres (difficilement commandables car très spécialisés) (plus de 50 euros de livres en tout).
Je fais maintenant juste le tour d'un libraire et je prends les références de livres qui m'intéressent si c'est de la fiction.
Finalement, les libraires sont devenus justes des showrooms pour exposer des livres avec cette loi.
J'ai fait deux commandes sur le net ainsi et zéro achat chez mon libraire.
nathalie
02/12/2023 à 08:42
Bonjour,
Je commandais en librairie et sur amazon, à partir de maintenant, je ne commanderais plus que sur amazon pour éviter les frais de port. Je suis une très grande lectrice et je regrette cette décision, je ne dois pas être la seule.
Pourquoi je commande sur Amazon, simplement parce que les libraires ne veulent pas nous fournir les livres des auteurs auto édités, et j'en lis beaucoup. Alors tant pis pour ma librairie, je ferais un achat groupé sur amazon ou j'achéterai sur les salons.
Sur ce, bonne journée.
nco
18/12/2023 à 13:56
C'est la FNAC sur internet qui m'a détournée des librairies pour les livres en Français et Amazon pour les livres en Anglais.
Essentiellement à cause de l'état d'esprit des libraires. 'La' librairie de ma ville était tenue par des personnes qui estimaient mieux savoir que leurs clients ce qu'ils devaient lire. Un choix totalement orienté en rayon par des personnes qui se prenaient très au sérieux. Et une attitude méprisante devant les commandes de ce que ces personnes n'estimaient pas 'bien'.
Ma vie a été changée quand je suis partie faire des études et que j'ai découvert la FNAC. Un choix dont je n'avais aucune idée à cause de ces personnes.
Et n'oublions pas le problème de la distance à une librairie pour beaucoup.
Hubert
18/12/2023 à 15:48
On a dû avoir les mêmes libraires sans doute. En plus les miens avaient un certain dédain pour les livres de sciences, maths et technos.
Dutch
01/01/2024 à 15:37
Perso je ne prendrai plus de livres, je refuse d'être obligé d'acheter pour 35 euros alors que j'ai besoin d'un livre à 4 euros, ou de payer des frais de port équivalents au prix du livre.
Renaud
29/04/2024 à 22:03
En tout honneteté l'argument des libraires se tient, nous devrions tous aller commander nos livres chez un détaillant. C'est bien, propre, efficace, mais la facilité, le confort et le catalogue offert par les plateformes nous en empêche et le modèle qu'ils offrent est plus agréable à utiliser pour le client.
Les éditeurs pourraient se grouper et organiser la distribution directe ou indirecte en point relais par exemple par les libraires afin de concurencer cela. Même si le point relais c'est le libraire qui toucherait sa commission sur le livre reçu. C'est déjà ce qu'ils font mais via la commande du libraire et sans possibilité de suivi par le client. Le point relais permet aussi de récupérer un paquet n'importe quand, pas le libraire qui est ouvert de 8 à 18h, ça n'a l'air de rien, mais ce sont des petits trucs qui font la différence. On peut même imaginer des casiers dans la librairie donnant des redevances de location aux libraires ou à la comission si la vraie raison de cette taxe idiote est de protéger les revenus des libraires.
Faudrait pas grand chose pour améliorer le système.