Un samedi presque comme les autres, l’autrice Audrey Alwett avait rendez-vous dans une médiathèque, « avez onze apprentis magiciens ». Dans la commune de Loire-Atlantique de Batz-sur-mer, l’établissement accueillait un atelier « madeleines de réconfort ». Lequel a tourné en débat linguistique et normatif, sur la graphie de la langue française…
Le 31/10/2022 à 15:31 par Nicolas Gary
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31/10/2022 à 15:31
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Graphie rectifiée, succédant à la réforme de 1990 ou classique, le Conseil supérieur de la langue française n’était pas invité à cuire des madeleines en cette veille d’Halloween. Pourtant, les jeunes cuisiniers, recettes devant les yeux, ont décidé au bout de quelques fournées de montrer à l’Académie française de quel bois ils se chofent. Si, si : du verbe chofer.
Le verbe, tel qu’on le connaît plus traditionnellement n’est autre que chauffer, issu du latin classique calefacere — échauffer, chauffer, faire chauffer. L’évolution graphique, entre palatalisation et chute, non de la température, mais des éléments devenus inutiles, aura abouti au fil du temps à cette sonorité : \ʃo.fe\. Fort bien.
S’appuyant dans son intervention sur le roman Magic Charly, Audrey Alwett ne l’avait pas vu arriver, cette « fronde », comme elle l’écrit avec humour. Confrontés à un léger agacement orthographique, voici les apprentis magiciens décidés à se retrousser les manches :
Une lettre ouverte, adressée aux Immortels tente de raisonner ces porteurs de sabre :
Chère Académie française,
Je ne trouve pas normal que chauffer s’écrive avec “au” et pas avec un “o”. En plus, il y a deux “f”. “Chofer” ce serait mieux.
Merci de corriger dans le dictionnaire, parce que c’est votre travail.
Cordialement,
Et ces adeptes d’une révision en profondeur du terme — âgés de 7 à 10 ans — de signer joyeusement leur missive, pour conférer à leur propos le poids du nombre.
« Magic Charly contient plusieurs recettes [NdR : certaines sont disponibles en fin d’article, remerciements éternels à l’autrice] : des tartes chercheuses ou ces madeleines de réconfort. Toutes ont un pouvoir magique. Celui des madeleines est de permettre d’extérioriser ses émotions, en plongeant dans ses souvenirs, pour aller mieux. » Des gourmandises que l’on mange d’ordinaire en privé, mais dont rien n’empêche qu’elles soient cuisinées à plusieurs.
Avec les enfants, l’autrice proposait de créer des recettes magiques, avec un dessin et le descriptif. « Ils ont inventé l’éclair à la foudre, la tarte prétentieuse (qui se croit meilleure que les autres) ou encore la sucette au goût qui diffère à chaque fois qu’on la met en bouche. Mais assez vite, la question de l’orthographe a bridé leur imagination », nous raconte-t-elle. De fait, une exposition des recettes était prévue à la médiathèque et les apprentis avaient à cœur de très bien faire. Donc, sans faute.
Et survient le verbe chauffer. « Isaure était véritablement offusquée de cette graphie. “Il faudrait changer ça”, me dit-elle. Et sous sa dictée, j’ai écrit une lettre à l’Académie française, après leur avoir expliqué que c’est son travail de fixer les normes. Elle ne s’est pas déballonnée du tout, et une fois la lettre achevée, plutôt que de signer seule, cela s’est changé en pétition. »
Alors, chofer plutôt que chauffer, pourquoi pas ? « Ce n’est pas plus absurde que Bonaparte demandant de changer le genre du mot “aigle”, de féminin à masculin parce qu’il voulait en faire son symbole — et que le féminin aurait remis en question sa virilité. Alors l’Académie s’est pliée à la demande », note Audrey Alwett.
Finalement, sur les 11 participants à l’atelier, huit signeront le courrier pour réclamer une justice phonético-orthographique, quand trois autres préféreront s’en abstenir – étant, pour leur part, raccord avec l’actuelle graphie.
Finalement, de cette anecdote orthographique, la romancière parvient à sortir une formule magique. « Pour m’assurer qu’ils gardent un esprit créatif, je leur ai proposé une orthographe sorcière, qui leur permettait de fixer les mots comme ils le souhaiteraient », reprend-elle. Et voici comment les enfants s’amusent à métamorphoser les termes, se réattribuant une certaine plasticité de la langue.
« L’Académie française avait pour mission d’établir la juste graphie, mais c’est à tel point que l’on a perdu le français que Rabelais utilisait, tout en invention. Et qu’on en finit par utiliser des termes anglais, parce que les mots-valises sont plus aisés à manipuler dans cette langue », poursuit Audrey Alwett.
« En montrant aux enfants qu’ils avaient le droit de cuisiner les mots, tout s’est simplifié. Je suis attachée à la langue, mais ils n’étaient pas à l’école, plutôt pour la laisser s’exprimer. En découvrant que l’orthographe des mots peut changer, il y eut quelque chose de la révélation. Oui, il est important de connaître les règles, mais si elles finissent par scléroser la langue, alors cela va trop loin. »
Gloire à Rabelais en somme. Et l’autrice de conclure : « Quand ils ont écrit “parce que c’est votre travail”, il n’y avait aucune insolence. Ce sont leurs mots, comprenant que l’Académie est l’entité de référence et que l’orthographe relève de sa fonction. Qu’elle est mandatée pour ce faire. » Une demande, somme toute, très respectueuse : laissez la langue vivre…
Le tome 3 de Magic Charly sortira ce 3 novembre, et avec Arleston, Audrey Alwett publiera Le Grimoire d’Elfie (Drakoo), tome 3 également, ce 16 novembre.
crédits photo : nicolagiordano CC 0
Paru le 06/06/2019
416 pages
Editions Gallimard
16,50 €
Paru le 03/11/2022
544 pages
Editions Gallimard
17,50 €
Paru le 16/11/2022
80 pages
Drakoo
16,90 €
21 Commentaires
NAUWELAERS
01/11/2022 à 01:18
On se passera de ce genre d'autrice.
Beaucoup d gens écrivent avec une merveilleuse créativité sur le web (surtout).
À chacun son écriture.
Le résultat ne ressemble à rien.
Un sabir calamiteux.
Un MASSACRE et je suis en colère.
Le culte du laid, du rien, de la nullité la plus crasse.
Démagogie minable.
Donnez-nous des autrices et auteurs tirant vers le haut et non vers le bas.
Rappel: il y a une joie profonde (et donc vraiment et véritablement progressiste, bordel de m.!) à apprendre une langue même compliquée -parfois un peu trop, comme une femme très belle difficile à séduire mais d'autant plus attirante -et à progresser, même à petits pas !
Ras-le-bol du culte du facile et du bas de gamme.
Chauffer et non chofer et bravo aux trois enfants plus intelligents que les autres.
On doit choisir entre élitisme (...pour toutes et tous) ou médiocrité tyrannique et visant à tirer tout le monde vers le cloaque de la médiocrité.
Beurk de chez beurk et les mânes de Cavanna, immigré d'origine italienne, très grand homme de la vraie gauche et amoureux fou de la langue française, m'approuvent, je le sais !
Au fait, il y a trop de livres publiés...oui, c'est à une certaine autrice que je pense...!
Moi je n'ai pas besoin ni envie de ce genre de personnes dans les librairies et bibliothèques que je fréquente.
Censure, jamais de la vie.
Mais critique légitime et même virulente (excluant toute volonté de censure): oui.
En priant pour que des idéologues bas du front ne s'avisent pas d'introduire ce genre de théories visqueuses dans l'enseignement, qui n'a pas besoin de ça...!
CHRISTIAN NAUWELAERS
Emérance
01/11/2022 à 14:09
NAUWELAERS : Merci pour ces insinuations de mépris et de condescendance envers la littérature de l'imaginaire ! On le sait bien : il n'y a que la littérature blanche qui compte ! Rien d'autre voyons, passez votre chemin.
J'ai lu les 2 tomes de Magic Charly, cela m'a beaucoup plu et je lirai le 3ᵉ avec plaisir. J'ai plus de 40 ans et j'apprécie les romans jeunesse lorsqu'ils sont bien écrits, c'est le cas ici. Mais vous ne devez pas le savoir, vous n'allez pas vous abaisser à lire "ça".
"À chacun son écriture.
Le résultat ne ressemble à rien."
Si, ça ressemble à quelque chose. C'est divertissant, intéressant, on s'évade, on apprend des choses et ça fait lire des bouquins de 400 pages à des gamins de 10 ans, où est le mal ?
De plus, ne confondez pas l'auteure et l'animatrice d'atelier qui doit s'occuper d'une dizaine d'enfants (en effet, on le rappelle, le métier d'auteur ne fait pas vivre, il faut trouver d'autres choses pour gagner son pain). Elle s'est adaptée au franc-parler et à la maturité de ses petits lecteurs. On ne va pas leur reprocher d'avoir des initiatives, écrire à l'Académie française, rien que ça ! Pour autant, est-ce qu'elle milite pour une réforme phonétique de l'orthographe de notre langue ? Non, on en est loin. Elle a accompagné des enfants dans une démarche inhabituelle et bien innocente selon la discussion du moment. On n'en est pas encore à jeter nos enfants dans les gouffres de la médiocrité intellectuelle.
Comme beaucoup, je pense que le niveau scolaire s'amenuise au fil du temps et que les enfants et adolescents sont capables de bien plus et mieux. Évitons quand même de tout rabaisser si ce n'est pas du niveau des grands classiques littéraires. Il y a tout un éventail de romans et de styles d'écriture qui peuvent divertir et en même temps instruire notre jeunesse.
André Montagne
01/11/2022 à 10:13
Le problème c'est que le o et le au ne renvoient pas à la même prononciation : le premier est un o ouvert (ex. : comme), et le second un o fermé (ex. : do).
Et là, nous ne pouvons pas nous permettre d'amalgame. Si l'orthographe était enseignée par des gens compétents, formés correctement à l'histoire de la langue et à la phonétique, ce genre de débat n'aurait pas lieu...
NAUWELAERS
01/11/2022 à 16:05
Plus c'est évident, plus les incultes (y compris certains auteurs et certaines autrices -n'importe qui pouvant s'autoproclamer de cette qualification parfois abusive et dévaluée, gardons un esprit critique !) voulant imposer leur vile idéologie de médiocrité et de barrages aux progrès de l'apprentissage et de l'intelligence se déchaînent !
On me demande de respecter cela ?
C'est non, dans toutes les langues; espéranto compris.
Et j'assume en dépit de probables cris d'orfraies.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Aurélie
01/11/2022 à 17:21
La logique et l'orthographe...
syndrome et symptôme
atome
examen et examiner
connecter et connexion
mayonnaise et crayon
maillon et baïonnette
faillite et faïence
apesanteur et s'appesantir
vaccin, tocsin, Vexin...
NAUWELAERS
01/11/2022 à 18:10
Aurélie,
Certes certains exemples sont recevables.
Connecter et connexion...mais n'oubliez pas «connexe» !
Vexin: faux, mauvais exemple, Aurélie, voyons !
C'est un terme commercial et donc non pertinent pour votre démonstration.
Mayonnaise et crayon: plaît-il ?
Que voulez-vous donc démontrer ?
Ne comprends pas où vous voulez en venir...
Faïence: eh bien, bonne remarque...
Je ne saisis pas bien la nécessité de ce tréma.
Examen et examiner: PLOUF, c'est vous qui êtes illogique, ici !
On a opté pour examiner et non examener mais pas de problème à cause de la prononciation, donc clair pour tout le monde.
Mauvais exemple.
Syndrome et symptôme: bonne remarque !
La prononciation des deux «o» étant ouverte, il faudrait plutôt: symptôme (pas pour l'étymologie ici mais pour la prononciation) !
Mais fantôme et fantomatique: rien à redire à cause du «o» de fantomatique.
Une autre anomalie, dénoncée ici par comparaison claire: dôme et drone...
Non licite selon moi: il faudrait «drône» à cause de la prononciation identique à celle de «dôme» !
Atome: ...bien vu !
On ne prononce pas «atomme»...
Encore une fois, il ne s'agit pas d'étymologie dans ces cas-ci mais de prononciation.
Il n'empêche que l'orthographe réformée tire au bazooka très souvent dans l'étymologie.
Désolé, pas d'ile pour moi mais île...vu le «s» d'autrefois, une marque étymologique !
Qui subsiste pour Islande, par exemple.
Ou un nom propre incluant ce terme orthographié comme à l'origine: Villiers de l'Isle Adam !
N'en déplaise à un certain philosophe ou prétend tel qui débatérait l'accent circonflexe d'«île», sur France Inter, dans une discussion au sujet de l'orthographe réformée.
Avec une belle démonstration du type: «Je ne sais rien mais je dirai tout.»
(Le tonneau vide en question se fait beaucoup moins entendre médiatiquement depuis un bon bout de temps, ce qui ne m'afflige pas au-delà du raisonnable;)
Les réformateurs orthographiques, avec une bonne dose de mauvaise foi, dénoncent l'orthographe évolutive et atterrissant sur une case erronée pour le mot «nénuphar» qui devrait être: «nénufar» (je vous épargne les détails de l'histoire de cette erreur de clercs, très accessibles et connus).
Ce qui veut dire qu'ils jettent l'étymologie aux orties -pour les plus radicaux d'entre eux -mais la convoquent pour défendre leur cause quand ça les arrange !
Pratique bien connue des idéologues de tout(s) poil(s)...
Apesanteur: a privatif devant pesanteur.
S'appesantir: oui, on pourrait plaider pour une consonne non doublée.
Mais si on chambarde tout pour tout simplifier, l'effet contraire sera garanti: plus personne ne s'y retrouvera, entre les doubles consonnes maintenues car justifiées et puis les autres !
Remède pire que le mal...
CHRISTIAN NAUWELAERS
NAUWELAERS
01/11/2022 à 18:15
Et on dit bien: «chauffer» et non chofer...
Et c'est chaud, non chod !
Donc cette démonstration prouve surtout un degré zéro de la pensée.
Et une conception foireuse de l'éducation ou plutôt de l'instruction, un terme devenu hélas poussiéreux de façon absolument indue et imméritée.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Marianne L.
03/11/2022 à 07:03
Oh la la, Monsieur Nauwelaers, au lieu de vous échauffer de la sorte, vous feriez mieux de garder la tête froide et de prendre le temps de lire les articles avec application, au lieu de rebondir sur ce que vous croyez avoir compris (on dirait mon fils de 13 ans qui monte au créneau sur un bout de phrase entendue et comprise de travers) ...
Mme Alwett n'a jamais dit qu'elle était pour une réforme drastique de l'orthographe française, elle a expliqué la démarche d'un groupe d'enfants de 8 à 10 ans en atelier d'écriture ... et je peux vous dire, pour en animer aussi, que les jeunes générations sont extrêmement sensibles à l'orthographe, et qu'effectivement, souvent ils n'osent pas se laisser aller à écrire par peur de faire des fautes ... un peu comme le reste des Français qui n'ose pas parler anglais ou allemand par peur de faire de même ...
Et ce qui est drôle, c'est que j'ai eu le même débat la semaine dernière avec ma soeur qui vit en Allemagne depuis une vingtaine d'années ... en Allemagne, il y a eu récemment une très grosse réforme de la langue (orthographe et grammaire), pour s'adapter aux usages modernes et pour rendre la graphie plus logique. Je ne dis pas que je suis pour faire la même chose en France, mais je trouve dangereux de ne pas avoir le droit d'en parler ou d'y réfléchir ... l'intégrisme linguistique n'a pas plus fière allure que les autres intégrismes culturels ou religieux ...
Bonne journée !
PS : pour vous permettre de descendre ainsi en flamme cette autrice, vous avez certainement lu au moins un de ses livres, je n'oserai vous soupçonner d'émettre de si vives critiques à son encontre sans savoir de quoi vous parlez ...
jujube
01/11/2022 à 18:38
Sza veu dir qwa zes thruks?
NAUWELAERS
03/11/2022 à 11:40
Écoutez Marianne,
Je ne lis pas cette autrice, c'est vrai.
Pas du tout mon sujet principal.
Le plus important-de loin -dans mon commentaire, est le rejet d'une idéologie stupide de nivellement par le bas, à laquelle on donne systématiquement une certaine couleur politique.
Ce qui prouve à quel point ce débat public peut être consternant...
Quant aux enfants qui écrivent: lorsque c'est sur écran, les correcteurs automatiques constituent pour eux et pour tout le monde un filet de sûreté certes pas infaillible mais déjà sécurisant...
Et les réseaux sociaux et innombrables écrits sur le web, adultes compris, ne présentent pas la moindre appréhension d'une orthographe et -bien pire -d'une syntaxe et d'une grammaire littéralement martyrisées sans états d'âme.
Vous m'apprenez cette nouvelle réforme orthographique pour l'Allemagne, qui il y a pas mal d'années a justement fait marche arrière pour une première réforme orthographique dont on s'est aperçu qu'elle compliquait tout !
Supprimer les accents circonflexes sur certains mots et non d'autres, certes selon des règles établies mais qu'il faut retenir et maîtriser, personnellement je n'y crois pas.
Deux graphies possibles pour de nombreux mots, je regrette, cela complique au lieu de simplifier.
L'orthographe réformée a fait l'objet d'âpres débats au tout début des années 90, après des prémices à la fin de la décennie précédente...
Et un certain livre d'un grand homme de la vraie gauche, Cavanna qui a eu la vista de prédire tout ce qui allait se passer, dès 1989, avec cette réforme.
Actée en décembre 1990 et cela même par l'Académie française.
Le résultat n'a pas été convaincant.
On ne modifie pas l'orthographe et la graphie d'une langue à la schlague (comme en petite Belgique, certains institutionnels s'évertuent à le faire).
Enfin ce thème mérite un long article voire un livre et non un simple post.
Bien à vous et bonne journée.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Jojo
04/11/2022 à 15:25
Ce qui m'e désespère le plus, c'est le ton de cette lettre :
"Merci de corriger ça dans votre dictionnaire parce que c'est votre travail.
Cordialement,"
Et cette autrice qui se croit maligne :
« Quand ils ont écrit “parce que c’est votre travail”, il n’y avait aucune insolence. Ce sont leurs mots, comprenant que l’Académie est l’entité de référence et que l’orthographe relève de sa fonction. Qu’elle est mandatée pour ce faire. »
Bien sûr que c'est insolent !
Le monde à l'envers !
NAUWELAERS
04/11/2022 à 16:09
Et l'autrice en question, au sens du ridicule disons embryonnaire, ne sait même pas que l'on prononce «chauffer» et non «chofer» !
Mieux vaut en rire sauf que des personnes bien intentionnées la prennent au sérieux.
Et qu'elle peut exercer son indispensable influence sur des enfants encore très manipulables.
Dans le bon ou le mauvais sens...
Enfin il est de pires problèmes sur notre vieille planète épuisée...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Chofe, Marcel !
04/11/2022 à 16:47
Serait-il simplement envisageable de considérer les propos de l'autrice ?
Comme elle le dit, elle n'est pas enseignante et les enfants n'étaient pas à l'école.
S'ils prennent part à une activité qui doit stimuler leur créativité, les voir reculer par peur d'une mauvaise orthographe est de mon point de vue terrifiant. A ce titre, pleine et entière admiration devant la réaction de Madame Alwett.
Les commentaires zélés à dénoncer ça ou ça prennent-ils en considération qu'il est préférable d'accompagner l'enfant de manière à ce qu'il triomphe de ses peurs que de lui poser un carcan définitif et rédhibitoire ?
Si elle était professeure, sa démarche serait un non-sens, contre-productif.
Elle est autrice, affirmant qui plus est son respect de la langue : dans ce cadre, elle n'a pas pour mission de jouer la pédagogue.
Qui a reproché à un certain Jarry d'écrire phynance et non finance ?
Qui sont les censeurs prompts à dégainer leur clavier pour crier haro sur le baudet – le bodé, tiens ! – plutôt que de prendre en considération le contexte de l'activité ?
Pas très empathique, tout cela.
NAUWELAERS
04/11/2022 à 23:43
Il ne faut pas mettre le mot «empathie» à toutes les sauces.
Je ne vous suis pas du tout.
Si cette autrice dit ou écrit n'importe quoi, on n'a pas à approuver.
Et monter sur ses grands chevaux avec le terme de «censure» prouve une fois de plus que tout ce qui est excessif est insignifiant.
La mauvaise foi d'un certain faux progressisme me stupéfiera toujours.
Et on peut enseigner la bonne orthographe aux enfants sans ces ridicules et hypocrites réticences face à leur supposée «peur», assez de cette soupe aux préjugés...!
On doit avoir le talent d'enseigner la langue française de façon empathique, bienveillante et même ludique -il est des astuces ludiques pour enseigner l'orthographe et la grammaire, ne peux développer ici -sans toujours justifier la promotion de la médiocrité et du nivellement par le bas avec de telles théories aussi larmoyantes que fausses.
Et dévalorisantes.
Respectez l'intelligence en devenir des enfants plutôt que de déployer votre fausse bienveillance si bien intentionnée.
«Chofer» plutôt que «chauffer», c'est une énormité et arrêtons ces rotations autour du pot.
Chapeau aux trois enfants qui ont dit non et voient clair.
Eux qui ne marchent pas au pas de l'oie et ne correspondent pas à vos théories si décourageantes et à n'adouber sous aucun prétexte.
C'est eux qui ont raison et non vous ni cette autrice.
Avec vos idées fausses se croyant empathiques.
Très condescendantes en fait.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Chofe, Marcel !
05/11/2022 à 09:54
Je constate avec un certain désarroi que vous êtes campé sur des positions intransigeantes, que le contexte de cette activité ne vous effleure même pas et que seule existe la règle à laquelle nul ne saurait déroger.
Eh bien, si mes enfants avaient eu cette activité, éprouvé ces difficultés et bénéficié de ce que cette autrice leur a proposé, je n'aurais rien à y redire. J'imagine que vous vous êtes posé la question vis-à-vis des vôtres (si vous en avez) et que vous avez trouvé une réponse radicalement opposée à la mienne.
Nous serons en désaccord, tant pis ou tant mieux, mais vous en prendre à cette autrice de la sorte pour la vouer aux gémonies, sur le tort d'avoir jouer avec la langue et des enfants dans le cadre d'une activité créatrice, personnellement, je ne le comprends pas.
NAUWELAERS
05/11/2022 à 11:11
«Bénéficié» (?) des préjugés de cette autrice ?
Non.
Je ne voue personne aux gémonies mais je ne suis pas d'accord du tout avec elle.
Ni avec vous qui estimez qu'apprendre la langue française et ses règles, patiemment et avec empathie, ce serait nécessairement quelque chose de rebutant, triste, désagréable etc.
Moi je me souviens de la joie profonde que j'ai éprouvé quand une excellente institutrice du nom de Mme Félix -«felix», soit «heureux» en latin -nous enseignait le français notamment avec les merveilleuses fables de La Fontaine.
Nous inculquant avec talent l'amour de cette langue qui n'est pas de la pâte à modeler selon les lubies de tout le monde, dont sont censés «bénéficier» les marmots...
Sauf les trois non grégaires qui ont dit non.
Partir du principe que ce genre de qualité d'enseignement réel de la langue n'est plus possible aujourd'hui, c'est tirer tout vers le bas.
Je conteste vos conceptions et celles de cette autrice.
Et puis, pas une allusion à cette énormité: remplacer «chauffer» par «chofer», n'importe quoi.
«Bénéficier»...?
C'est celââââ oui...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Chofe, Marcel !
05/11/2022 à 11:19
Eh bien je vous laisse à vos convictions et votre logorrhée.
Jamais elle n'a dit vouloir partir en guerre contre l'apprentissage. C'est ce que vous ne parvenez pas à comprendre. Continuez donc de guerroyer : vous lui prêtez tant de mauvaises intentions que vous en devenez incapable de voir les bonnes.
Et vous m'en prêtez également, au lieu de lire ce que j'écris. Ai-je d'ailleurs fait part de mes convictions quant à l'apprentissage ? Non point : j'ai commenté ce qui est rapporté d'une animation en médiathèque. Une animation, pas un cours.
Cette dame n'est pas enseignante, elle est autrice proposant un atelier pour des enfants. Si vous ne faites pas la différence, alors c'est terriblement regrettable. Et dessert complètement votre propos.
NAUWELAERS
05/11/2022 à 11:32
Je vous laisse à votre mauvaise foi.
Un atelier pour enfants, je veux bien, mais quand des âneries comme «chofer» sont prônées (pas un mot de votre part pour défendre cette imbécillité, vous faites comme si !), pas d'accord.
Je me moque de la couleur d'un stylo qui écrit des sottises.
Je regrette.
Vos tentatives de justification de ce genre d'absurdités n'apportant rien sont totalement bancales et non convaincantes.
Vos anathèmes style «logorrhées» n'impressionnent que des gogos.
Oui aux apprentissages mais non au n'importe quoi.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Réchauffé
05/11/2022 à 18:02
Non mais vous vous relisez, en ayatollah de la linguistique que vous campez ? Vous mesurez l'ampleur de vos propos, de votre agressivité, de votre jusqu'auboutisme totalement réactionnaire ?
On parle d'une activité pour des enfants, pour leur éveil, au départ autour de recettes de cuisines magiques, et vous changez cela avec votre regard d'adulte en drame ?
Vous n'êtes pas d'accord, cela vous en colle de l'urticaire, je pense que l'affaire est entendue. Mais ce que dit l'autre intervenante est plus que raisonnable et vous vous arc-boutez à en devenir arc-buté... c'est d'un ridicule fini.
On ne parle pas de guérir le cancer, mais de concéder un point orthographique à des enfants pour mieux les emmener ailleurs – jusqu'à cette lettre pleine de courage à l'Académie française.
Vous auriez tué Rabelais trois fois, à n'en point douter.
Nicolas Gary - ActuaLitté
05/11/2022 à 18:05
Les commentaires sur cet article ne seront plus acceptés. Inutile de prolonger de tels échanges.
Nemesia
24/01/2023 à 10:15
Une orthographe qui bride l'imagination ? Depuis quand ? Ça n'a rien à voir ! À moins d'en faire une excuse pour ne pas travailler.
Il aurait été plus judicieux de passer ce moment à leur expliquer l'importance d'une langue commune pour pouvoir se comprendre, plutôt que de leur faire croire qu'ils pouvaient inventer des mots.